Astuces pour bateaux : entretien et amélioration

Publié le : 18 octobre 20218 mins de lecture

Tous les plaisanciers ont en commun le souci de l’entretien et de l’amélioration de leur bateau, tant en confort, en performances qu’en sécurité. Tout possesseur ou utilisateur d’une coque s’est forcément retrouvé un jour confronté à des soucis d’ordre technique ou pratique… Dans cet article, on va vous exposer les trucs ou astuces afin de les partager entre plaisanciers.

Bloquer des écrous, un peu ou beaucoup…

Certains assemblages, ne peuvent se permettre de se desserrer, il en va de la sécurité du matériel et des équipages ! Bien connus des mécaniciens professionnels, les freins filets disponibles dans diverses formules, vous assurent de la permanence de ces assemblages (notamment boulon/écrou) au fil du temps, des cisaillements et des vibrations…
Ils sont permanents ou amovibles, de force faible, moyenne ou forte.

Les fabricants utilisent souvent un code couleur du produit et de son conditionnement pour indiquer son degré de permanence et sa force :
– bleu : léger, prévu pour un redémontage,
– vert : fort, prévu pour un redémontage exceptionnel,
– rouge : extra fort, pour un serrage définitif.

Les freins filets les plus forts résistent à 3000 psi (21 MPa) en contrainte de cisaillement.
On choisit quelle colle employer selon la nature du métal :
– si le substrat métallique est actif (laiton, cuivre, fer, acier…), la polymérisation sera plus rapide,
– si le métal est passif (acier inoxydable, fonte…), la polymérisation sera plus lente.
On se base aussi sur la température à laquelle sera soumise l’assemblage pour choisir la colle.
Le frein filet est en général vendu en petits conditionnements, de 5 à 250 millilitres.

Comme la colle prend en l’absence d’air, les flacons sont à moitié remplis d’air et perméables à l’air pour éviter que le produit y polymérise spontanément.

Prolonger la vie de ses essuie-glaces

Lorsque vous n’êtes pas en navigation pendant un temps conséquent, vos caoutchoucs d’essuie-glaces sont soumis à rude épreuve suite notamment à l’action thermique et aux UV d’un soleil ardent ou aux gelées.
Ils subissent ces agressions tout en étant plaqués par les ressorts contre les parebrises, ce qui les déforme irrémédiablement.
Un moyen simple de les épargner est de les décoller du parebrise au moyen d’une simple pince à linge (en bois, de préférence) qui servira d’écarteur.

Réparation d’une ligne d’échappement

Les lignes d’échappement des bateaux sont constituées, la plupart du temps :
– d’un collecteur,
– de tuyaux souples (pour absorber les vibrations) étanches à l’eau (échappement mouillé) et aux gaz
– d’un silencieux et ou d’un « waterlock »,

La partie la plus faible du dispositif reste celle des tuyaux souples, qui finissent par durcir et se percer.
Résultat : le moteur « ne tire plus » et c’est une invasion de gaz d’échappement et de suies, d’abord dans la cale moteur, puis dans l’habitacle du bateau…

Lorsque cela arrive, en cours de navigation, que faire ?
– Arrêter au plus vite le moteur,
– réparer.

Une réparation qui a fait ses preuves

Il s’agit de créer un manchonnage étanche résistant tant à la pression qu’à la température :
– récupérer une boite de conserve en fer blanc, d’un diamètre supérieur à votre tuyau percé,
– la nettoyer,
– enlever les 2 fonds de la boite, pour ne garder que le corps cylindrique,

Si elle est correctement effectuée, votre réparation tiendra largement le reste de votre croisière et, en tout cas, jusqu’à l’escale où vous pourrez trouver et remplacer votre flexible d’échappement.

Indicateur d’angle de barre

Cette information d’angle est très utile, surtout au moteur en manœuvres d’accostage, mais également sous voile pour être sûr de l’alignement safran/ quille (ou dérive).
Il en existe de 2 sortes : les électroniques et les mécaniques.

GPS en panne

Votre GPS n’est plus fonctionnel ou vous voulez confirmer votre position ?
Déjà, vous devez trouver vos informations longitude/ latitude affichés sur votre VHF.
Autrement, utilisez votre smartphone, sur la fonction « compas » ; vous obtiendrez immédiatement et de façon plutôt fiable votre position même en plein milieu de l’Atlantique.

Bon usage du « trim »

Rappel :
Un trim est un vérin hydraulique situé sur l’étrier de fixation d’un moteur hors-bord ou sur la sortie de l’embase d’un Z-Drive, qui permet d’écarter ou de rapprocher l’hélice du tableau arrière d’une embarcation.

Intérêt :
Utiliser le Trim change l’angle de poussée de l’hélice et donc régle l’assiette longitudinale du bateau en mouvement ; il permet de gagner en performances, en consommation, mais aussi en confort, selon l’état du plan d’eau.

Conseils :
Le Trim peut être utilisé dans les différentes phases de navigation : déjaugeage, vitesse de croisière.
– au démarrage, trimer en négatif (rapprocher l’embase du tableau arrière), va favoriser le déjaugeage, en augmentant la portance et en bénéficiant des qualités de la carène.
– en navigation, trimer en positif permet de lever l’étrave, de réduire ainsi la surface mouillée et de gagner en vitesse.

En cas de mer formée
Le Trim est particulièrement utile en navigation par mer formée :
– par vent arrière, le bateau a tendance à enfourner ; trimer en positif (monter l’étrave), soulage donc l’étrave en relevant le nez du bateau.
– par vent de face, l’étrave a tendance à se relever et le bateau à taper sur l’arrière de la carène ; il est donc conseillé de trimer en négatif (abaisser le nez du bateau), pour permettre à l’avant de la carène, d’atténuer la retombée du bateau.

Attention, un réglage positif du trim entraîne un effet de ventilation de l’hélice en virage. Il est donc conseillé de revenir à un réglage du trim neutre à l’amorce d’un virage serré.

Utiliser l’effet « pas d’hélice » pour faciliter ses manœuvres d’appontage

Quelques rappels utiles :
– Une hélice possède un « pas à gauche » ou un « pas à droite », suivant l’orientation de ses pales,
– on parle de « pas à droite » lorsque, vu de l’arrière du bateau, l’hélice tourne dans le sens des aiguilles d’une montre pour faire avancer le bateau.
– on parle en revanche de « pas à gauche » lorsque en marche avant, toujours vu de l’arrière du bateau, l’hélice tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Utilisation
Pour aborder dans les meilleures conditions un quai dans un espace exigu (hors courant et/ou vent violent) :
– avec un « pas à droite », mettre bâbord à quai ;
– avec un « pas à gauche » mettre tribord à quai.

Pourquoi ?
– lorsque le pas d’hélice est à droite : En « marche avant » l’hélice tourne vers la droite, le cul du bateau va déraper vers la droite ;
– lorsque le pas d’hélice est à gauche : En « marche avant » l’hélice tourne vers la gauche, le cul du bateau va déraper vers la gauche.
En marche arrière, c’est le contraire, forcément !

Astuce
Pour connaître le sens du pas de son hélice, et que vous ne possédez pas cette information dans votre documentation, il suffit amarré au ponton, d’embrayer la marche arrière et de regarder de quel bord sortent les remous.
Si les remous sortent sur bâbord (sur la droite en regardant vers l’arrière) vous avez une hélice pas à droite ; autrement c’est un pas à gauche.

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